Pour Louis, la vie n’est pas finie, au contraire !

jeudi 2 septembre 2021

A 16 ans, Louis a eu un accident à vélo lors d’un entrainement. Cela fait aujourd’hui 16 ans qu’il est en chaise roulante. Au revoir le vélo, sa passion de toujours, et adieu la vie d’avant. Mais il en fallait plus pour démotiver ce jeune sportif à la détermination sans faille : « la vie n’est pas finie, au contraire ».

Une fois arrivé à l’hôpital après son accident, Louis réalise immédiatement qu’il ne sent plus ses jambes. L’accident a causé, parmi d’autres blessures, une fracture de la colonne. Après une opération et une semaine aux soins intensifs, il arrive en rééducation où on lui annonce les séquelles. À la question « Est-ce que je pourrais remarcher ? », la réponse du médecin est sans équivoque : « non ». C’était le début de sa deuxième vie.

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«Je suis comme les autres, sauf que je suis assis»

Aujourd’hui, Louis voit son handicap comme une opportunité. Avant son accident, Louis était replié sur lui-même. Il vivait pour le sport et l’école. Point à la ligne. Il considère alors son accident comme un vrai tremplin vers une vie plus riche:

«Mon accident m’a surtout obligé à m’ouvrir. Les gens ont commencé à me regarder parce que j’étais différent. Quand je suis retourné à l’école, j’étais le centre de toutes les attentions. Le fait de m’assumer et d’apprendre à m’aimer comme j’étais a été déterminant. Là, j’ai été obligé de me dire : ok j’ai un handicap, maintenant les gens vont me regarder. Il faut que je m’assume comme je suis. J’ai appris à me dire : je suis comme les autres, sauf que je suis assis».

 

Un sportif et journaliste accompli

Après son accident, Louis s’est coupé du vélo et s’est focalisé sur ses études de journalisme. Aujourd’hui diplômé, Louis est journaliste sportif pour les télévisions locales. Le job rêvé pour ce passionné de journaliste et de sport.

Louis n’a d’ailleurs pas tarder à retourner vers le sport : « Je suis parti dans l’aviron parce que je pensais que faire quelque chose de totalement différent de ce que je faisais avant mon accident allait m’aider ». Dans cette nouvelle discipline qu’il exerce avec La Ligue Handisport Francophone, Louis bénéficie alors du projet « CAP sur l’Or » de CAP48, qui octroie des moyens supplémentaires aux sportifs de haut niveau afin de leur permettre de s’entrainer et d’accéder à des compétitions internationales : « Le sport est vraiment important pour les personnes en situation de handicap. Et pourtant, le matériel adapté est souvent très onéreux. Pour que le handisportif soit à l’égal du sportif valide, il faut des moyens. C’est donc précieux que des projets comme celui-ci nous permettent de pouvoir pratiquer notre sport dans des conditions optimales. »

EN SAVOIR PLUS SUR CAP SUR L’OR

Après de belles performances, Louis retourne aujourd’hui à ses premiers amours, le vélo, mais couché cette fois. Le journaliste sportif a de belles ambitions dans son nouveau domaine : le handbike. Un vrai comeback ? « Je pense que quand on aime quelque chose, qu’on soit valide ou non, on va tout faire pour s’en rapprocher et pour revivre ce qu’on a vécu ».

 

Un message pour d’autres jeunes accidentés ?

« Je vois toujours le positif et je suis fier de chaque petite victoire du quotidien : apprendre à se déplacer en chaise, ou même réapprendre à s’aimer, c’est super important. Il ne faut pas voir la montagne énorme que c’est, de passer à travers un accident et de vivre avec un handicap. En allant petit morceau par petit morceau, c’est comme ça qu’on voit le bout et qu’on arrive à être bien et fier de soi »




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