Joachim Gérard : victoire en grand Chelem pour le sportif soutenu via CAP sur l’Or

lundi 22 février 2021

Il y a quelques jours, Joachim Gérard réalisait son rêve en remportant le tournoi de tennis en fauteuil de l’Australian Open, après avoir été débouté à deux reprises en finale d’un Grand Chelem ces dernières années. En soutenant CAP48, et le projet Cap sur l’OR dont Joachim bénéficie, vous avez contribué à cette performance! Explications.

En lançant le projet « CAP sur l’OR » en 2019, CAP48 et ses partenaires avaient pour ambition d’apporter des moyens financiers complémentaires au handisport belge francophone afin d’aider des athlètes à performer davantage dans leur discipline. Car au-delà de gagner des médailles, ces sportifs sont de véritables exemples et une source d’inspiration pour de nombreuses personnes en situation de handicap.

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La dernière performance du tennisman Joachim Gérard lors de l’Australian Open montre l’intérêt de soutenir des athlètes comme lui, 4ème mondial en tennis en chaise, qui a pu bénéficier d’un encadrement professionnel grâce au financement CAP sur l’OR. Quentin Verriest est le préparateur physique de Joachim Gérard. Après avoir travaillé plusieurs années avec des athlètes de la Justine Henin Academy, il baigne aujourd’hui entièrement dans le monde du handisport. Il est confronté aux nombreux freins qui persistent pour faire évoluer ces sportifs :

Des athlètes pleins de potentiel ne pourront pas développer pleinement leur talent car ils n’ont pas la possibilité financière de disposer d’un encadrement professionnel. Nous avons eu la chance d’obtenir des budgets supplémentaires, notamment grâce à la Ligue Handisport Francophone et à CAP48, mais il y a trois ans de cela, c’était impensable

Malheureusement, des différences de considération subsistent encore entre sports valides et handisports. A titre d’exemple, les montants remportés lors d’une victoire sont divisés par 30 lorsqu’on pratique le handisport ! Pourtant, les frais engendrés sont identiques voire supérieurs à ceux nécessaires à la pratique d’un sport de haut niveau en tant que valide. Il faut en effet s’équiper de matériel adapté – et onéreux – comme une chaise de sport, des lames de course ou encore des handbikes professionnels.

Et Quentin rappelle que les exploits sont tout aussi impressionnants :

Un athlète reste un athlète. Lorsqu’on atteint un certain niveau, l’implication, l’engagement et les efforts à fournir sont identiques, qu’il s’agisse de sport pour valides ou de handisport. Un travail quotidien intense est nécessaire si on veut améliorer ses performances et viser la victoire. La différence, ce sont les adaptations nécessaires dans le handisport. Ça en devient presque un sport différent. Mettez un athlète valide dans une chaise et demandez-lui de mener un match de tennis…Il va galérer!

En évoquant l’avenir, le préparateur physique reste optimiste:

On avance petit à petit. La médiatisation se fait de plus en plus grande. Les athlètes d’aujourd’hui sont les pionniers du mouvement handisportif. Ils font de nombreux sacrifices pour peu de récompenses mais ils ouvrent la porte aux futures générations.

Espérons que les performances et récompenses internationales comme celle décrochée récemment par Joachim Gérard prouvent aux personnes touchées par un handicap que tout est possible, que les efforts et la détermination paient, et que le sport leur est toujours accessible, à n’importe quel niveau. Gageons également qu’ils inspirent et fassent rêver toute une nouvelle génération de jeunes, au même titre que le font des athlètes valides comme Eden Hazard ou Nafissatou Thiam. C’est en tout cas l’objectif de CAP48 à travers l’ambitieux projet CAP sur l’OR.

Visionnez son portrait diffusé dans le JT de la RTBF à l’occasion de son titre




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