L’asbl TRAVIE lutte activement contre la pénurie de masques

mardi 24 mars 2020

Découvrez l’implication citoyenne de l’asbl TRAVIE pour aider à contrer le coronavirus

Pour répondre à la pénurie de masques de protection dont la Belgique est victime actuellement, le gouvernement régional bruxellois et en particulier les ministres Maron et Trachte ont décidé de tenter d’organiser leur propre production, avec l’aide de plusieurs partenaires et avec la participation de bénévoles. Emmanuel Mossay, coordinateur du projet EcoRes, explique qu’ils ont formé un consortium avec 7 acteurs pour lutter contre le coronavirus. L’idée : créer un maximum de masques en région de Bruxelles-Capitale. Parmi ces 7 acteurs : l’Entreprise de Travail Adapté (ETA) bruxelloise TRAVIE.

L’asbl TRAVIE emploie des personnes en situation de handicap et leur offre un travail utile et rémunérateur avec des possibilités d’évolution professionnelle, dans un cadre structurant, propice à leur épanouissement et au développement de leur autonomie. Elle se positionne sur le marché comme fournisseur de prestations multiples, simples ou complexes que ses équipes d’encadrement, par leur expertise, rendent compatibles avec les capacités et le savoir-faire des travailleurs handicapés. C’est donc dans la confection de kits pour la réalisation de masques que l’ETA va mobiliser ses forces dans les prochains jours.

Le processus de fabrication des masques est assez simple : TRAVIE et les différents acteurs du consortium (EcoRes, MAD, l’Institut Jeanne Toussaint, Dutra, Urbike et Be Connected) commandent les tissus, préparent des colis, envoient aux couturièr.e.s bénévoles sélectionné.e.s et validé.e.s par le call-center mis en place. Ces personnes reçoivent ensuite des instructions pour démarrer la production de masques à domicile. Ces instructions sont simples et accessibles pour tous ceux qui ont la volonté, la disponibilité et la capacité de se libérer pour lancer la production. Objectif : 100.000 masques. En disposant de connaissances de base en couture, il faut compter environ 5 minutes pour la réalisation d’un masque. Les masques seront ensuite livrés pour être soumis à un contrôle de qualité avant d’être mis à disposition du gouvernement bruxellois. C’est ce gouvernement qui assurera la distribution auprès des institutions de soin. Les masques seront nettoyables et réutilisables.

 

L’asbl TRAVIE aux manœuvres de la première étape de ce processus collaboratif : la réalisation de kits

Depuis ce vendredi 20 mars, l’ETA se charge de la réception et de la prédécoupe des premiers matériaux destinés à la production de masques, au sein de ses locaux. Pour ce qui est des modalités pratiques, les tissus sont coupés format 20×20 avec quelques découpes et les élastiques aux bonnes dimensions, pour faciliter travail des couturièr.e.s.

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Les tissus viennent de partout et le défi réside aussi là-dedans nous explique Jean-François Ghys, directeur de l’asbl TRAVIE : « Il faut disposer d’assez de ressources pour lancer la production, tant autant au niveau du matériel premier (tissus, élastiques, …) qu’au niveau des ressources humaines, comme les couturièr.e.s volontaires ». Les travailleu.r.se.s s’occupent également de la mise en boite (/50 pc) ainsi que de l’envoi à la société Urbike, société qui se chargera quant à elle de la livraison des kits aux bénévoles via des vélos cargo électriques, dès ce lundi 23 mars à Bruxelles. Jean-François Ghys, compte, au lendemain de l’appel à bénévoles lancé par la presse, 262 couturièr.e.s volontaires souhaitant prêter mains fortes à l’opération.

Si les circonstances actuelles font qu’environ la moitié des travailleu.r.se.s de TRAVIE ne peuvent se rendre au travail, l’ETA bat à plein régime avec ce nouveau projet qui fait la fierté de ses employés ultra-motivés. Un projet bien entendu mis en place dans le respect des nouvelles mesures sanitaires : la chaîne de production est adaptée, avec 1m50 de distanciation entre les travailleurs et un nettoyage de mains constant. « L’avantage d’avoir du personnel réduit, c’est d’avoir moins de monde sur les surfaces » explique Jean-François Ghys. « Nous travaillons de manière étroite avec les cabinets et médecins qui donnent leur validation avant distribution des masques aux institutions de soins. »

L’appel à bénévoles est toujours d’actualité. « Il s’agit d’une véritable opération citoyenne où l’aide de tout à chacun est la bienvenue. La participation des bénévoles est au cœur de la réussite de ce projet » rappelle le directeur de l’asbl.

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“On voulait s’engager et faire quelque chose d’utile parce qu’on se sentait démunis dans cette lutte contre le Covid-19. On cherchait une initiative officielle, alors on a suivi celle de Bruxelles Capitale. On a appris que les livraisons se faisaient en vélo cargo et surtout que les tissus étaient préparés par une entreprise de travail adapté, ça nous a encore plus emballées. C’est une initiative solidaire, écolo et inclusive et on est contents et fiers d’y prendre part”
Florence, 28 ans, couturière bénévole.

Vous souhaitez participer à la réalisation des masques ? Votre aide est précieuse !

Les conditions : ne pas être malade, vivre en Région bruxelloise et disposer d’une machine à coudre avec les compétences de base pour s’en servir. Contactez dès à présent le call-center mis à disposition (du lundi au samedi de 08h30 à 21h00) :
FR : 02/519.22.85.
NL : 02/519.22.86.




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